« Tous les accusés méritent perpétuité », ont scandé une poignée de proches des victimes, présents à l'audience. Les familles reprochent la clémence de la cour. Seul l'ancien président a écopé d'une peine de prison à perpétuité. Parmi les deux ex-ministres de l'Intérieur jugés, Rafik Belhaj Kacem a été condamné à quinze ans de réclusion et Ahmed Friaa a, lui, bénéficié d'un non-lieu.
Lors des faits pour lesquels les accusés étaient jugés, près de 40 personnes avaient trouvé la mort et une centaine avaient été blessées. Ces manifestations avaient eu lieu dans le gouvernorat de Tunis et dans d'autres villes du nord comme Bizerte et Nabeul.
C'est la troisième condamnation par contumace pour Ben Ali. Mi-juin, il avait déjà écopé d'une peine de perpétuité prononcée par le tribunal militaire de Kef, à l'ouest du pays. Et l'ancien président a déjà cumulé au civil des condamnations allant jusqu'à 66 ans de prison, notamment pour détournements de fonds, trafic de drogue et abus de biens publics.