Le procès de Suez passionne les Egyptiens et les divise. Il y a d’abord les musulmans modérés ainsi que les laïcs et les chrétiens. Ils souhaitent un procès rapide et une peine exemplaire pour les « barbus » qui ont tailladé l’étudiant à coup de cutter.
Une peine qui donnerait un signal fort à tous les éventuels membres des milices « pour la promotion de la vertu et la prévention du vice ». Des extrémistes musulmans qui veulent imposer leur rigorisme au reste de la société par la force.
Pour ces milices des mœurs, seul le niqab est acceptable. Touts les femmes ne le portant pas sont des pécheresses qui méritent d’être corrigées. « Campagne mensongère des médias dominés par les extrémistes laïcs », rétorquent les islamistes. Pour eux, l’affaire de Suez est un « simple fait divers » monté en épingle.
Le ministère de l’Intérieur, lui, parle d' « incident isolé ». La même explication était donnée sous l’ex-président Moubarak quand des chrétiens ou des touristes étaient agressés par des extrémistes musulmans.