De notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
A 14h49 ce vendredi, en complet gris, chemise blanche à col ouvert, bien peigné, George Zimmerman était de nouveau un homme libre jusqu’à son procès. Ses parents ayant offert leur maison comme garantie, il avait pu verser 100 000 dollars, soit un dizième de la caution que lui avait imposée le juge la veille.
Les conditions qu’il lui a fixées sont plus rigoureuses que la première fois : outre le port d’un bracelet électronique, M. Zimmerman doit se présenter au commissariat tous les deux jours, doit respecter un couvre-feu entre 18 heures et 6 heures du matin, ne peut demander un passeport, et doit se tenir à l’écart de tout aéroport. Le juge veut s’assurer qu’il n’essaiera pas de s’enfuir à l’étranger.
Ses avocats ont ouvert un fonds pour sa défense, car les frais de justice sont élevés. Ils ne devraient pas avoir trop de difficultés pour approvisionner cette caisse. Leur client a un certain nombre de partisans. L’un d’eux écrit sur son blog : « George pour Sheriff ».
Peu après la décision du juge de le remettre en liberté sous caution, le fonds a reçu 20 000 dollars en quelques heures. Les parents de Trayvon Martin, le jeune Noir tué par le vigile (qui a invoqué la légitime défense), sont stoïques.
« Notre foi en Dieu est forte, a déclaré le père, et nous continuons de nous appuyer sur lui pour qu’il nous donne la force de croire en notre système et ainsi la justice prévaudra. »