Avec notre envoyé spécial, Nicolas Champeaux
Dans un ultime rebondissement le CNT a décidé d’ôter au futur congrès sa principale prérogative par le biais d’un amendement visiblement improvisé pour apaiser les fédéralistes de l’est, qui menacent de boycotter voire de perturber le scrutin. Hier soir, des ports pétroliers de l'est du pays ont d'ailleurs été fermés par des partisans du fédéralisme.
Selon la nouvelle règle, le congrès conserverait les pouvoirs législatifs et de nomination du futur exécutif. Des doutes pèsent sur la légalité et la réelle portée de cet amendement. D’après des sources au CNT le quorum de membres n’était pas réuni pour le valider. Par ailleurs, l’Assemblée élue aura une vraie légitimité populaire, ce qui n’est pas le cas du CNT, présidé par un Moustapha Abdeljalil de plus en plus contesté.
Les élus pourront donc s’ils le souhaitent revenir sur cette modification de dernière minute. Toujours est-il que le CNT, un organe pléthorique divisé et à bout de souffle, semble céder à la panique et risque de décrédibiliser un scrutin attendu depuis plusieurs décennies par des millions de Libyens.