Volontaristes et efficaces face aux soldats de Mouammar Kadhafi sur le champ de bataille, les chefs de Zenten ont manœuvré habilement sur le terrain de la politique et de la diplomatie.
La direction de la CPI avait critiqué de façon véhémente la brigade de Zenten au lendemain de l’arrestation des fonctionnaires de la CPI en Libye. Hier le président de cette dernière, Sang Hyun Song, a dû parcourir les routes sinueuses du Djebel Nafoussa pour présenter ses excuses dans la salle de l’école polytechnique de Zenten.
Monsieur Song a dit qu’il prenait très au sérieux les informations des autorités libyennes qui accusent l’avocate Melinda Taylor d’avoir menacé la sécurité de la Libye. Les chefs militaires de Zenten, qui détiennent Seif al-Islam Kadhafi, ont donc marqué des points dans leur bras de fer avec la CPI, qui souhaite juger Seif al-Islam à La Haye.
Grâce à leur décision les autorités libyennes mettent aussi un terme à la brouille diplomatique entre Tripoli et l’Espagne, la Russie, l’Australie et le Liban, les quatre pays des fonctionnaires de la délégation de la CPI.
Un argument de plus pour rappeler à Tripoli que Zenten a beau être une petite ville de quarante mille habitants, ses chefs comptent sur l’échiquier politique, et cela quelques semaines avant la formation d’un gouvernement en Libye.