Les fidèles étaient rassemblés dans deux églises à Garissa, pour la messe dominicale, quand des hommes armés ont ouvert le feu et lancé des grenades. Et comme à chaque fois dans pareil cas, on a revu ces images de corps ensanglantés qui gisent sur le sol, tandis que les services de secours se précipitent pour évacuer les blessés.
Ces deux attaques manifestement coordonnées n'ont pas été revendiquées, mais constituent en toute vraisemblance de nouvelles représailles à l'intervention du Kenya contre les islamistes shebabs dans le sud de la Somalie.
La ville de Garissa se trouve à 140 km de la frontière avec la Somalie et à seulement 70 km de l'immense camp de réfugiés de Dadaab, où s'entassent plus de 460 000 réfugiés somaliens. C'est là que quatre humanitaires étrangers travaillant pour une ONG norvégienne ont été enlevés vendredi dernier et un chauffeur kényan tué.
Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que Garissa, où vit une forte communauté de Kényans d'ethnie somalie, connaît des attaques de ce genre depuis l'entrée en 2011 des troupes kényanes en territoire somalien.
Le Conseil suprême des musulmans kényans a condamné ces attaques, rappelant que « tous les lieux de culte doivent être respectés ».