Attaques meurtrières contre deux églises chrétiennes au Kenya

Dix-sept personnes ont été tuées et plus de 60 autres blessées ce dimanche 1er juillet 2012 dans des attentats coordonnés contre deux églises de Garissa, une ville de l'est du Kenya, région frontalière de la Somalie. Ces attaques, qui n'ont pas été revendiquées, sont les plus meurtrières depuis l'intervention de l'armée kényane fin 2011 dans le sud de la Somalie contre les islamistes shebabs. Le Vatican dénonce un « un fait très préoccupant » et d'une « lâcheté inqualifiable ».

Alors que les fidèles étaient installés dans l’église catholique, deux grenades ont été lancées dont une seule a explosé. Au même moment, quatre hommes s’en sont pris à une église protestante, Africa Inland Church.

Après avoir lancé une grenade qui n’a pas explosé, ils ont tué deux officiers, volé leurs armes, puis tiré sur la foule en panique qui tentait de fuir. Selon des témoins, ils étaient masqués.

Les hôpitaux de la ville sont submergés. La Croix-Rouge kényane dépêchait à la mi-journée du personnel médical de Nairobi en renfort. Les médecins à Garissa ne sont pas assez nombreux. Les spécialistes, chirurgiens, anesthésistes manquent. Le responsable de la Croix-Rouge fait appel à des dons du sang. La ville est en état de choc. La police a installé des barrages routiers et tente de retrouver les responsables.

Depuis le début de la vague d’attentats à Nairobi l’année dernière, c’est l’attaque la plus meurtrière. Fin mai, une bombe dans un centre commercial du centre d’affaires de Nairobi avait fait plus de trente blessés. Le week-end dernier, des grenades dans un bar à Mombasa ont fait trois morts juste après une alerte diffusée par l’ambassade des Etats-Unis.

Cette attaque survient le lendemain de la prise d’otages de quatre humanitaires étrangers travaillant pour le Conseil norvégien pour les réfugiés à Dadaab, situé à 70 km de Garissa. Pour le moment, personne n’a été arrêté et aucun groupe n’a revendiqué les attaques.

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