Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
Le département d’Etat suspend tous les déplacements de fonctionnaires américains à Mombasa jusqu’au premier juillet.
Les Etats-Unis n’ont pas de consulat dans cette ville côtière du Kenya mais le personnel administratif qui s’y trouverait doit la quitter immédiatement. Quant aux ressortissants américains du secteur privé, ils ne peuvent être contraints de partir mais sont appelés à tenir compte de ce message.
Ce n’est pas la première fois que Washington lance ce genre d’alerte. C’est même devenu assez classique depuis le début de l’intervention kényane contre les shebabs de Somalie, au mois d’octobre de l’année dernière. Pourtant, c’est la première fois que la ville de Mombasa est ainsi visée spécifiquement par un message d’alerte ; et si le département d’Etat ne souhaite pas faire de commentaire sur la menace en question, l’alarme a été donnée moins de vingt-quatre heures après l’arrestation, par la police kényane, de deux ressortissants iraniens soupçonnés de préparer une attaque terroriste.
Après avoir inscrit les shebabs sur leur liste noire des organisations terroristes et avoir offert sept millions de dollars de récompense pour toute information qui mènerait à l’arrestation du chef du mouvement islamiste, les Etats-Unis sont particulièrement sur leurs gardes dans cette région d’Afrique de l’Est.