Nigeria: le président Goodluck Jonathan affiche sa fermeté contre Boko Haram

Dimanche 24 juin, lors d'une émission de télévision nationale, le président nigérian Goodluck Jonathan a déclaré que « les terroristes partout dans le monde ont un agenda commun : déstabiliser le gouvernement ». Il accuse directement le groupe Boko Haram qui est l'auteur de nombreux attentats meurtriers au Nigeria depuis des mois. Selon Goodluck Jonathan, le groupe islamiste multiplie les cibles dans ce but.

Depuis son retour du sommet de Rio, le président Goodluck Jonathan met le poing sur la table. Après avoir limogé vendredi les deux responsables gouvernementaux de la sécurité, il s’est fendu, dimanche, de déclarations fortes à l’encontre de la secte islamiste Boko Haram, l’accusant de vouloir déstabiliser le gouvernement.

« Ceux qui attaquent des églises veulent ouvrir une crise religieuse », a-t-il dit, en référence au triple attentat de Kaduna dimanche dernier. « Ils pensent que lorsqu’ils attaquent une église, de jeunes chrétiens vont se révolter contre de jeunes musulmans. Ils se moquent bien de savoir qui va mourir ».

Selon le chef de l’Etat nigérian, si cette stratégie ne marche pas, les membres de Boko Haram pourraient alors attaquer des mosquées pour pousser de jeunes musulmans à s’en prendre aux chrétiens. « Ils changent ainsi leur tactique », a-t-il précisé.

En dépit de ces accusations, le président nigérian a assuré que les autorités mettront un terme aux violences, ajoutant que le gouvernement était prêt à ouvrir le dialogue avec des membres du groupe fondamentaliste, à la condition qu’ils s’identifient et fassent des demandes claires.

Ces propos suffiront-ils à calmer les critiques de la population nigériane ? Rien n’est moins sûr. Voilà plus d’un an que la secte a redoublé de vigueur, sans que les autorités n’aient, jusque-là, été à même de la neutraliser.

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