Egypte: bras de fer entre les Frères musulmans et les militaires

En Egypte, un bras de fer a été engagé entre les Frères musulmans et le Conseil suprême des forces armées au sujet de la dissolution de l’Assemblée du peuple par un arrêt adopté le jeudi 14 juin 2012 par la Haute Cour constitutionnelle. Le maréchal Tantaoui a, en effet, signifié à l’Assemblée qu’en application de l’arrêt de la Haute cour, « les anciens députés ne pouvaient plus accéder au siège du Parlement ».

Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti

C’est en sa qualité de chef intérimaire de l’exécutif que le maréchal Tantaoui a décidé de faire appliquer la décision de justice. Il a ordonné à la sécurité du Parlement ainsi qu’aux services administratifs de l’Assemblée d’interdire l’entrée des anciens députés. Une mesure visant à empêcher les islamistes de tenir une séance, mardi, pour contester le verdict de la Haute Cour.

Un verdict qui considère l’élection des députés en décembre-janvier comme étant nulle et non avenue du fait de l’anti constitutionnalité du mode de scrutin. C'est un « coup d’Etat » antidémocratique selon les Frères musulmans qui exigent la tenue d’un référendum confirmant ou infirmant la dissolution de l’Assemblée.

C’est pour discuter des modalités de ce référendum que Saad al Katatni, le président Frère musulman, a appelé à la tenue d’une séance extraordinaire. Les élus libéraux ou de gauche ont annoncé qu’ils ne participeraient pas à cette séance du fait qu’ils ne se considéraient plus comme députés.

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