Avec notre envoyée spéciale au Caire, Murielle Paradon
Le scrutin présidentiel se déroule dans le calme et sous l’œil de l’armée qui a déployé 150 000 soldats à travers le pays. Au Caire, les militaires sont présents partout et des hélicoptères de l’armée survolent la ville. Ce dimanche matin 17 juin, la participation ne semblait pas très importante dans la capitale égyptienne, pas de files d’attente devant les bureaux de vote. La chaleur pousse les électeurs à sortir plus tardivement, c’est ce qui s’est passé hier.
Pour le premier jour de l’élection, aucun taux de participation officiel n’a été donné, mais selon plusieurs sources, les Egyptiens ne seraient pas allés voter massivement. Il faut dire qu’une partie de la population a décidé de boycotter le scrutin car elle ne veut d’aucun des deux candidats comme président : ni d’Ahmed Chafik, qui est un ancien du régime Moubarak, ni de Mohamed Morsi, un islamiste membre des Frères musulmans.
Par ailleurs, des fraudes ont été signalées mais il est difficile d’en connaître l’ampleur. Chaque camp accuse l’autre d’en être l’auteur. Et les Frères musulmans ont prévenu qu’en cas de victoire frauduleuse d’Ahmed Chafik, il y aurait une nouvelle révolution en Egypte.