Sous les fenêtres du ministère du Tourisme, ils sont des dizaines de professionnels à dénoncer l’insécurité en Tunisie, désastreuse pour leur activité déjà sinistrée.
Mohamed dirige une agence de voyage. Cette semaine après les émeutes salafistes et le couvre-feu, les annulations se sont succédé : « Il y a assez d’ennuis comme ça. A chaque fois, il y a des annulations venant de l’étranger. Les hôtels et les agences de voyage aujourd’hui ne peuvent pas gérer ça. Il y a des personnes qui travaillent derrière et par la suite, il y a un couvre-feu… Le ministre ne fait rien pour la sécurité du tourisme. C’est pour cela qu’on est là ».
Dans le cortège, un même slogan : « Pas de tourisme sans sécurité ». Fethi dirige aussi une agence de tourisme, il demande au gouvernement d’assurer la sécurité pour rassurer les touristes. « Nos clients sont là, ils sont contents, mais pour les excursions, j’ai parfois peur, s'insurge-t-il. C’est pour cela que je demande au gouvernement de prendre des décisions radicales pour arrêter cette mascarade. Quand Ben Ali est parti, tout le monde est parti de la Tunisie. On a raté l’occasion de notre vie de devenir la destination la plus appréciée de toute la planète. »
En Tunisie, le tourisme représente 7% du PIB. Depuis la révolution, son activité a chuté de 30% et peine toujours à redécoller.