Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
Soixante-dix ressortissants du Soudan du Sud ont été arrêtés ce lundi en Israël. Les hommes ont été transférés dans une prison, les femmes et les enfants dans une autre, en attendant leur expulsion.
Parallèlement, des formulaires sont distribués aux migrants sud-soudanais qui acceptent un départ volontaire. Des dizaines d’entre eux auraient déjà fait ce choix. Ils reçoivent alors un pécule de 1 000 euros et un billet d’avion.
Ces mesures sont la conséquence directe d’une décision de la justice israélienne qui, la semaine dernière, a donné le feu vert au gouvernement pour expulser les migrants originaires du Soudan du Sud.
Cela fait près d’un an que ce pays est indépendant. Israël considère que les citoyens du nouvel Etat ne bénéficient donc plus de la protection collective, accordée aux personnes originaires du Soudan et d’Erythrée. Les ressortissants de ces deux Etats constituent l’immense majorité des demandeurs d’asile qui vivent aujourd’hui en Israël. Leur présence en nombre dans des quartiers du sud de Tel Aviv provoque des tensions de plus en plus vives avec la population locale.
Le gouvernement israélien a annoncé que les centres de rétention allaient être agrandis pour y enfermer les demandeurs d’asile qui ne sont pas expulsables.