Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
Dans une tribune publiée ce vendredi matin, 8 juin, par le quotidien Israel Hayom, le ministre de l’Intérieur Elie Yishai explique que son gouvernement a décidé d’augmenter la capacité du principal centre de rétention, situé dans le sud du pays. Objectif : enfermer les « infiltrés » comme on appelle ici les migrants qui ont franchi clandestinement la frontière. « J’espère que tous les infiltrés du Soudan et d’Erythrée partiront volontairement, ajoute Elie Yishai, ceux qui veulent rester resteront dans le centre de rétention ».
Parallèlement, l’Etat hébreu poursuit la construction d’une clôture de sécurité le long de sa frontière avec l’Egypte. Vaste chantier de plus de 200 km. Certains s’interrogent déjà sur son efficacité.
Au-delà de ces mesures, Israël ne peut pas expulser les demandeurs d’asile originaires du Soudan et d’Erythrée car ils bénéficient d’une protection collective, liée à la situation politique dans ces deux pays. Jeudi toutefois un tribunal de Jérusalem a estimé que les ressortissants du Soudan du Sud ne bénéficiaient plus de cette mesure collective et que la situation dans cet Etat indépendant depuis un an n’empêchait pas leur expulsion.