Ces négociations ont échoué. Le verdict est sans appel pour le chef de la délégation sud-soudanaise. Le diplomate a sorti une panoplie de cartes pour prouver la mauvaise foi de ses voisins soudanais. Karthoum veut que le tracé de la frontière entre les deux pays s’appuie sur la carte utilisée par les Nations unies depuis 2005.
Cette carte accorde notamment la zone pétrolière d’Heglig au Nord. Absurdité pour Juba. Les Nations unies n’ont pas vocation à tracer des frontières. Le Soudan du Sud souhaite utiliser une carte dessinée par l’administration coloniale britannique dans les années 1950. Cette proposition est jugée hostile par la délégation soudanaise qui reproche alors à Juba de rajouter dix nouveaux territoires disputés.
Ces discussions sont donc dans l’impasse. Elles pourraient reprendre au cours du mois. L’ONU et l’Union africaine ont fixé au 2 août la date butoir pour parvenir à un accord, sans quoi, les deux pays devront se soumettre à leur arbitrage.