La réunion d'Addis Abéba a pour objectif de faire le point sur l'application de la résolution par les deux Soudans et ensuite de discuter de ce qui reste à faire et surtout de comment le faire et dans quel délai.
Il reste du pain sur la planche parce que Khartoum et Juba sont loin d'avoir rempli la feuille de route. Exemple les deux frères ennemis soudanais ont jusqu'à présent refusé la carte géographique proposée par l'Union africaine pour définir la zone frontalière qui doit être démilitarisée et surveillée par des patrouilles mixtes.
S'ils les Soudanais maintiennent leur refus, la proposition deviendra une « décision » de l'UA et de l'ONU et sera alors contraignante comme celles adoptées par le Conseil de sécurité qui a déjà brandi la menace de sanctions si les deux Etats ne remplissent pas le contrat.
Si cette première phase réussit, il faudra ensuite reprendre les négociations sur les questions de fonds à savoir le tracé de la frontière dans les zones contestées et le partage des ressources pétrolières. La communauté internationale consciente que la reprise de la guerre serait catastrophique met Khartoum et Juba sous surveillance étroite.
Pour la première fois, le médiateur de l'Union africaine Thabo M'beki travaille en symbiose avec tous les partenaires extérieurs. Tous les envoyés spéciaux des Etats-Unis, de l'Union européenne et de la Ligue arabe sont associés au processus de discussion d'Addis Abéba, manière d'accentuer la pression sur les protagonistes soudanais.