Madagascar: une partie du personnel de santé publique réclame une hausse des salaires

A Madagascar, les infirmiers et sages-femmes ont donné le coup d’envoi de leur grève ce lundi 21 mai 2012 dans la capitale. Ils réclament une revalorisation de leur grille indiciaire qui leur aurait été promise en 2010. Cette grève d’une journée a perturbé le fonctionnement de certains services. Le travail reprend ce mardi mais les syndicats annoncent qu’ils suspendront à nouveau le travail jeudi, et cette fois dans toute l’île. De leur côté, les médecins fonctionnaires menacent d’entamer une grève également si leurs revendications salariales ne sont pas entendues. Dans les hôpitaux publics, c’est la crainte du blocage.

De notre correspondante à Antananarivo

Jeannine, 60 ans, attend depuis deux heures dans un couloir du grand hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona. Elle emmène son petit-fils de deux ans pour le remplacement de ses pansements. Elle n’était pas au courant de la grève.

« Je n'ai pas compris, j'ai cru que c'était seulement les enseignants qui faisaient la grève, au pire les politiciens, mais je ne savais pas que les infirmiers ou les paramédicaux... », s'offusque Joseph. Pour lui, ces derniers « devraient soigner » les gens.« C'est une chose qui devrait être primordiale. C'est la vie de chacun. »

Tony, 28 ans, n’est pas de cet avis. Il soutient le mouvement, même s’il vient d’apprendre que son opération prévue début juin sera reportée : « L’opération est suspendue, en attendant le résultat. Ça dépend du ministre, de leur statut et de leur demande. Ils demandent leurs droits et, à mon avis, ils ont raison. »

Après deux jours de travail, la grève doit reprendre jeudi. Le syndicat espère une mobilisation nationale cette fois. Les infirmiers et sages-femmes réclament depuis deux ans une revalorisation de salaire.

Début 2010, une grève générale avait gagné plusieurs hôpitaux. Et comme il y a deux ans, les médecins pourraient aussi entamer un mouvement de grève : ils donnent deux jours au gouvernement pour répondre à leurs revendications salariales.

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