La semaine dernière, la Haute commission électorale libyenne avait décidé de repousser d’une semaine le délai d’inscription des électeurs. Il faut dire qu’à peine, 20% d’entre eux s’étaient inscrits. En une semaine à peine, ils sont désormais près de 2, 3 millions soit 72% des potentiels électeurs à s’être présentés pour recevoir leur carte orange et blanche, et exercer leur droit de vote pour la première fois depuis près de cinquante ans.
Un succès indéniable donc, mais les obstacles ne manquent pas. Un obstacle sécuritaire d’abord avec une police encore en formation et une circulation d’armes pouvant laisser craindre des violences. Un politique aussi avec des membres de la société civile et surtout les autonomistes de l’Est qui appellent au boycott du scrutin national du 19 juin.
Mais ce qui est criant, c’est malgré le désert politique libyen, il y a une réelle volonté populaire de choisir ses représentants et d’exercer un droit nié pendant un demi-siècle. Pour preuve la multiplication récemment des scrutins municipaux, Zaouia, Misrata ou encore Benghazi samedi dernier, pour renouveler la composition des conseils locaux avec à chaque fois une participation massive et une étonnante organisation.