A Benghazi, la ville où la révolution de 2011 a éclaté, ces premières élections libres étaient très attendues. Après une faible participation le matin, les Benghaziotes se sont peu à peu pressés devant leurs bureaux installés dans les écoles de la ville. Pour exercer son droit de vote, la jeuneTiani est venue dès l'ouverture à 8 heures.
« D'autres villes libyennes ont déjà réélu leur conseil mais si ça marche à Benghazi, on est sûr que l'éléction nationale de juin sera un succès. Car à Benghazi, les habitants viennent de toutes les régions de Libye », dit-elle.
Mais le président de la Commission électorale de Benghazi tient à préciser que l'enjeu du vote n'est pas national mais bien local : 414 candidats indépendants se disputent 41 sièges du conseil municipal. Même si ici, beaucoup souhaiteraient du changement au CNT, l'objectif n'est pas de changer les 11 représentants de Benghazi au conseil.
Slimane Zawbi déclare qu'« en attendant la mise en place définitive des institutions de l'Etat au niveau national, nous élisons ce conseil qui s'occupera des affaires locales. C'est l'unique objectif de ce scrutin ».
De fait, il s'agit bien d'une initiative locale, celle des membres de la Commission électorale de Benghazi. Tous bénévoles, ils ont en moyenne 30 ans et ont travaillé trois mois durant pour la tenue du scrutin, dont la sécurité a été garantie par l'armée et la police.