En 2009, plus de 10 millions de moustiquaires trempées dans de l'insecticide avait été distribuées à la population. Elles étaient censées être efficaces jusqu'à fin 2012. Elles ont en fait cessé de l'être à la fin de l'année 2011, sans que personne ne s'en aperçoive. Au même moment, de décembre dernier jusqu'à mars, la saison des pluies a été plus intense que la moyenne avec, sur sa fin, un cyclone et une tempête tropicale.
Or, depuis plusieurs années, la population des régions concernées par le paludisme n'est plus immunisée contre la maladie. Grâce aux traitements et à la prévention, elle ne la contracte plus. Cette hausse des cas de paludisme a donc pris tout le monde par surprise. D'abord les autorités, mais aussi une partie de la population qui avait arrêté d'utiliser les moustiquaires ou qui était retournée à la médecine traditionnelle.
En quelques mois, dans une région du sud, le paludisme est devenu la première cause de mortalité chez les enfants de moins de cinq ans. Elle est la troisième à l'échelle du pays.