Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
C’est une bouffée d’oxygène pour l’économie égyptienne. Du fait de la baisse dramatique du tourisme, les réserves en dollars de la Banque centrale égyptienne ont fondu passant de 36 à 15 milliards en moins d’an et demi. Une somme couvrant près de trois mois d’importations au rythme actuel.
Mais le soutien d’urgence apporté par l’Arabie Saoudite est nettement insuffisant. L’Egypte a besoin d’une aide massive d’au moins 12 milliards de dollars en un an. Une aide dont une grande partie est conditionnée par un accord avec le Fonds monétaire international portant sur un prêt de trois milliards deux cents millions de dollars. Un prêt que le FMI était disposé à accorder à l’Egypte il y a près d’un an mais que Le Caire avait déclaré refuser « pour des raisons de souveraineté nationale ».
Les conditions risquent aujourd’hui d’être plus difficiles. Mais ce prêt du FMI est indispensable car il constitue une sorte de garantie pour les autres bailleurs de fonds. Principalement les pays arabes du Golfe. Des pays qui attendent aussi de voir ce qui se passera en Egypte après l’élection d’un président et l’abandon du pouvoir par le Conseil suprême des forces armées début juillet.