Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Les militaires qui sont à la tête de l’exécutif en Egypte ont commencé par se faire rassurants : « Nous ne voulons pas du pouvoir et nous le remettrons avant le 30 juin », a déclaré le général al-Aassar avant d’affirmer que « les élections présidentielles seront transparentes » et que l’armée « n’avait aucun candidat favori ». Il a ajouté que plusieurs organisations internationales comme le Carter Center ainsi que des représentants de 45 pays seront habilités à suivre les élections aux cotés des organisations égyptiennes.
Le général al-Molla a été chargé des mises en garde à la veille de la grande manifestation de vendredi et des appels de certaines formations politiques « à marcher sur le ministère de la Défense » pour mettre fin au pouvoir militaire. « Si quelqu’un cherche à s’en prendre à une institution militaire, il en subira les conséquences et nous considèrerons cela comme de la légitime défense », a réitéré le général.
Les militaires ont enfin implicitement mis en garde le courant islamiste contre un monopole du pouvoir : « Ils ne doivent pas retirer l’échelle qui les a fait arriver au pouvoir » car « cela pourrait avoir de graves conséquences ».