Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Le succès de l’assaut donné par les militaires contre la manifestation visant le ministère de la Défense a pris de court la plupart des courants et partis qui avaient appelé au vendredi de « la marche finale ».
A la tête de ces courants, il y avait les Frères musulmans qui ont engagé depuis un mois un bras de fer avec l’armée. Ils exigeaient que le Conseil suprême des forces armées limoge le gouvernement Ganzouri et proposaient son remplacement par un gouvernement composé par la majorité parlementaire. C'est-à-dire par les Frères musulmans qui disposent de la moitié des sièges de l’Assemblée et du Sénat.
Le Parlement a même suspendu ses séances pour une semaine en attendant que ses exigences soient remplies. L’échec de la marche contre le ministère de la Défense a provoqué une vive réaction de la part de l’opinion publique, qui a condamné « l’irresponsabilité » de l’action. Résultat, tout le monde s’est désisté de la manifestation, mouvements islamistes en tête.