Après les forces de l’ordre, la communauté internationale et les Nigérians de confessions chrétiennes, c’est désormais au tour des médias d’être la cible d’attaques kamikaze.
Les attentats d’Abuja et de Kaduna, ce jeudi, n’ont certes pas été revendiqués, mais les soupçons se portent sur la secte islamique Boko Haram. Selon le SSS, le service des renseignements de la police, l'un des deux auteurs de l'explosion de Kaduna, appréhendé et remis aux autorités, appartiendrait au groupe fondamentaliste.
La presse dans le collimateur de Boko Haram
Récemment, un porte-parole présumé de Boko Haram avait d’ailleurs menacé la presse, affirmant que les autorités utilisaient les journaux pour diffuser des informations contre le groupe. Eniola Bello, le directeur de l’influent quotidien national privé This Day, cible principale de ces attentats, a dénoncé une «attaque contre le journalisme et la liberté d'expression». Mais il l’a assuré, «aucune menace ou intimidation n'affaiblira notre résolution» à poursuivre le travail du journal.
Dans un communiqué, le président nigérian Goodluck Jonathan, en déplacement en Côte d'Ivoire, a condamné des actes qualifiés «d’ignobles».