Selon Sand Ould Boumama, porte-parole d’Ansar Dine, Béatrice Stockly est, depuis plusieurs jours, sous la responsabilité de son mouvement. Elle avait été enlevée à Tombouctou par « une milice privée qui avait l’intention de la revendre à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) », selon des sources citées par l’Agence France Presse. Selon ces mêmes sources, elle était « une commande » d’Aqmi à des « sous-traitants ». Suite à des affrontements entre ses ravisseurs – des sous-traitants d’Aqmi - et les combattants d’Ansar Dine, elle a alors été récupérée par des éléments armés du groupe.
Joint par RFI, Sand Ould Boumama refuse de confirmer ou d’infirmer ces informations. Selon lui, l’essentiel est que le mouvement, dirigé par Iyad Ag Ghali, soit prêt à libérer Béatrice Stockly.
Il précise que des négociations directes sont en cours avec le gouvernement suisse. De son côté, le porte-parole de la diplomatie suisse, à Berne, confirme qu’un contact a été noué avec Ansar Dine. Cependant, pour des raisons de sécurité, il refuse de donner plus de précisions sur les actions entreprises, afin de permettre une libération rapide de Béatrice Stockly.
Béatrice Stockly, âgée d’une quarantaine d’années, vivait depuis longtemps à Tombouctou où elle était très impliquée dans des actions sociales et religieuses.