Mali : le Premier ministre de transition prêt à négocier mais pas «le couteau sous la gorge»

Le nouveau Premier ministre de transition du Mali, Cheick Modibo Diarra, s'est dit prêt, vendredi 20 avril, à négocier avec les groupes armés qui contrôlent le nord du pays, mais pas « avec le couteau sous la gorge ». Une expression qu'il a employée lors de son premier message à la nation depuis sa nomination le 17 avril dernier. Cheick Modibo Diarra a affirmé qu’il « n’abandonnera pas » les populations du Nord.

Dans sa première allocution à la nation depuis sa nomination, le nouveau Premier ministre malien s’est essentiellement adressé aux habitants du Nord. « Vous souffrez le martyr du fait d'une agression aussi incompréhensible que barbare », a-t-il martelé vendredi soir. Et un peu comme s’il répondait aux habitants de Tombouctou qui ont organisé ce même jour une marche pour dénoncer ce qu’ils ont appelé l’abandon des région du Nord par les autorités de Bamako, Cheick Modibo Diarra a prononcé cette phrase : « Populations du nord, nous ne vous abandonnerons jamais ».

Mais il s’est également indirectement adressé aux différents groupes armés qui occupent actuellement le nord du Mali. « Pas un centimètre carré du sol de la patrie ne restera occupé par qui que ce soit ou quoi que ce soit », a-t-il indiqué. Quant aux solutions de sortie de crise, Cheick Modibo Diarra s’est déclaré prêt à envisager « toutes les options ». En premier lieu, « la négociation », mais très rapidement il a averti : « Pas question de négocier le couteau sous la gorge, en acceptant le fait accompli ».

Le nord du Mali, grand comme une fois et demi la France, est actuellement occupé par plusieurs groupes armés : le Mouvement national de libération de l’Azawad, les islamistes d'Ansar Dine, en position de force du fait du soutien d’Aqmi, le Mouvement unicité et jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), des islamistes dissidents d’Aqmi, ainsi que des trafiquants.

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