Egypte: ouverture du procès des violences du stade de Port-Saïd

Le procès du drame du stade de Port-Saïd où 73 spectateurs ont trouvé la mort et 254 ont été blessés le 1er février s’est ouvert ce mardi 17 avril au Caire. Une séance mouvementée qui s’est tenue devant une cour d’assises spéciale et au milieu de mesures de sécurité draconiennes.

Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti

La séance s’est tenue dans la même salle où a été jugé l’ex-président Hosni Moubarak au sein de l’académie de police du Caire, sécurisée par 20 000 policiers et militaires.

Une séance de procédures où le parquet a lu l’acte d’accusation : assassinat prémédité pour 61 accusés et complicité pour 9 policiers et 3 responsables du club Al-Masry de Port-Saïd. La séance a été suspendue après des accrochages verbaux entre les familles des victimes et les accusés avant de reprendre pour écouter les requêtes des avocats de la défense et des parties civiles.

Le « massacre » de Port-Saïd comme l’appellent les médias égyptiens avait eu lieu quand des milliers de supporters du club Al-Masry avaient attaqué les visiteurs du club Al-Ahly du Caire à la fin du match.

Gourdins et armes blanches ont été utilisés contre les supporters d’Al-Ahly, le club le plus populaire d’Egypte. Un drame qui a pris une dimension politique puisque les « Ultras » du Al-Ahly ont accusé les autorités d’avoir téléguidé le massacre pour les punir « de leur soutien à la révolution ». Des « Ultras » dont plusieurs ont été tués, lors de leurs manifestations de protestation contre le ministère de l’Intérieur, début février.

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