Les autorités de Lilongwe sont restées muettes pendant plus de 24 heures. Un silence qui a crée beaucoup d'inquiétudes. Des sources proches du pouvoir ont assuré que les dirigeants du DPP (Democratic progressive parti), le parti de Bingu wa Mutharika, cherchaient à amender la Constitution.
Leur objectif : que le frère du chef d'Etat défunt, Peter Mutharika, prenne les rênes du pouvoir. Mais les Etats-Unis, l'un des principaux bailleurs du pays, ont assuré qu'il fallait respecter l'ordre constitutionnel. Le secrétaire du gouvernement du Malawi a donc finalement annoncé officiellement ce samedi matin la mort du président. Il a assuré aussi que la loi fondamentale sera appliquée.
Le pouvoir revient donc à Joyce Banda, la vice-présidente. Ce samedi, apparaissant aux côtés du chef de l'armée, de plusieurs ministres et de députés, elle a appelé au calme, en jurant solennellement qu'elle allait assurer la fonction de chef de l'Etat. Elle a expliqué qu'elle réunirait ce jour le gouvernement pour discuter de l'organisation des funérailles du président. Dix jours de deuil national ont été décrétés au Malawi.