Le discours vigoureux d'Hillary Clinton n'a pas eu d'impact au Nigeria où les parlementaires débattent d’une loi qui prévoit de punir de dix ans de prison les démonstrations publiques d'affection entre homosexuels. Au Malawi, en revanche, la commission des lois devrait réexaminer la loi pénalisant l'homosexualité, a déclaré jeudi le ministre de la Justice, Ephraim Chiume.
En mai 2010, une cour de justice du Malawi avait condamné à 14 ans de prison un couple homosexuel qui avait organisé une cérémonie de mariage. Devant le tollé suscité, le président du Malawi, Bingu Wa Mutarika avait gracié les deux hommes. Il faut dire que le Malawi dépend largement des bailleurs de fonds.
Washington, contrairement à Londres, ne menace pas de couper l'aide aux pays qui persécutent les homosexuels. En revanche, dans un mémorandum qu’il n’a pas hésité à diffuser, le président Barack Obama a demandé à ses diplomates de rédiger un rapport annuel sur l'évolution des droits des homosexuels.
Seule l'Afrique du Sud a adopté un arsenal législatif pour protéger les droits des homosexuels. Selon les ONG, près de 80% des pays du continent répriment les relations entre personnes du même sexe.