Le rapport de Transparency a été présenté à la presse mardi 22 novembre 2011 dans la capitale du Mozambique, Maputo. Il s’agit d’une étude basée sur près de six mille entretiens individuels qui ont été effectués depuis près d’un an dans six Etats : Afrique du Sud, Malawi, RDC, Mozambique, Zambie et Zimbabwe.
Selon l’enquête, 62% des personnes interrogées - dont 75% en RDC - considèrent que la corruption s’est aggravée depuis les trois dernières années. 56% des personnes interrogées ont dû payer des bakchichs dans les douze derniers mois, dont 68% de Mozambicains et 42% de Zambiens.
L’enquête de TI révèle également que la police est perçue comme étant l’administration la plus corrompue. 49% des personnes qui ont été en contact avec la police ont affirmé avoir été obligées de payer des gratifications aux agents de l’autorité. Au Zimbabwe, la police est considérée comme étant « extrêmement corrompue » par près de 72% des personnes interrogées (70% en RDC et 68% en Afrique du Sud).
Les accusations de corruption portent également, mais à moindre échelle, sur les administrations publiques qui délivrent des permis, les douanes, les services judiciaires et les services d’éducation.
Dans l’ensemble des pays étudiés, les partis politiques, les Parlements, le corps judiciaire et le système éducatif ont assez mauvaise réputation. En revanche, l’opinion est un peu moins sévère vis-à-vis du secteur des affaires et de l’armée. Les institutions religieuses, les ONG et les médias sont assez bien vus par les personnes qui ont répondu à cette enquête de Transparency International.
Malgré les critiques formulées contre les institutions politiques, la majorité des personnes font confiance à leurs gouvernements dans la lutte contre la corruption. 76% pensent être capables d’aider d’une façon ou d’une autre à améliorer la situation.
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