Avec notre correspondant à Londres, Adrien Moss
C’est en raison de la situation qualifiée par le ministère britannique des Affaires étrangères « d'instable et imprévisible » que la Grande-Bretagne a décidé vendredi 6 avril de fermer temporairement son ambassade à Bamako et de retirer son personnel diplomatique en poste dans la capitale malienne. Cette mesure est annoncée par un communiqué du Foreign Office qui souligne « l’absence d’ordre constitutionnel dans le pays ». Les services consulaires sont aussi suspendus.
Durée indéterminée
L’assistance aux Britanniques en difficulté au Mali sera désormais organisée à partir de Dakar mais le communiqué du ministère des Affaires étrangères prévient que la capacité à aider les ressortissants britanniques ayant choisi de rester au Mali peut être limitée. Mercredi 4 avril, Londres avait demandé à ses ressortissants de ne pas se rendre au Mali et recommandé à ceux qui s’y trouvaient de quitter le pays aussi vite que possible.
La fermeture temporaire pourrait durer des jours, des semaines ou des mois, a indiqué une porte-parole du Foreign Office. Quelques centaines de Britanniques seulement se trouveraient actuellement au Mali. La Grande-Bretagne est le premier pays occidental à retirer son personnel diplomatique du Mali depuis le début de la crise actuelle. D’autres pourraient suivre si la situation se dégrade un peu plus.
Le MNLA regrette l'enlèvement des diplomates algériens
Par aileurs, sept diplomates algériens - le consul et six de ses collaborateurs - ont été enlevés jeudi 6 avril à Gao dans le nord du pays, par un groupe d’assaillants non identifiés. La situation a échappé au MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad) qui a regretté ces enlèvements, par la voix de son porte-parole en France Mossa Ag Attaher.