Il ne se passe pas une semaine sans que les journaux ne relatent une agression, un braquage, une attaque de taxi-brousse ou encore un vol de bétail. Le climat d’insécurité est réel, mais il est difficile d'obtenir des chiffres. Le général Richard Ravalomanana, responsable de la gendarmerie dans la région d’Antananarivo, résume la situation :
« En 2010, on a commencé à parler des attaques sur les grands axes, sur les routes, des attaques de taxibrousses. Après, il y a eu les attaques à mains armées. C’est entre le 10 et le 20 mars qu’il y en a eu le plus ici à Antananarivo, cette année ».
Durant cette récente période, les forces de l’ordre ont recensé trois à cinq attaques, chaque nuit dans la capitale et ses environs. Souvent, les malfrats sont équipés d’armes réservées aux forces de l’ordre.
Le général Ravalomanana précise qu' « il y a quand même des armes de guerre qui sont en circulation. Des mesures ont été prises auparavant concernant la récupération des armes (qui ont disparu) lorsqu’il y a eu une alternance non démocratique du pouvoir. En plus, à notre niveau, nous avons exigé une discipline de la circulation des armes et des munitions et une discipline du personnel ».
Très critiquées par les médias, police et gendarmerie mettent en avant un retour au calme depuis cinq jours dans la capitale. L’armée devrait appuyer leurs actions pour la sécurité publique, en attendant que la situation économique et sociale ne s’améliore.