L'Afrique du Sud lance une campagne de dépistage systématique de la tuberculose dans les mines

Le 24 mars, c'était la journée mondiale consacrée à la lutte contre la tuberculose. En Afrique du Sud, les autorités estiment que 80% de la population est porteuse du germe de la tuberculose, un des taux les plus élevés au monde. Cela s'explique notamment parce que le pays reste l'endroit au monde où l'on compte aussi le plus grand nombre de malades du sida avec près de 6 millions de personnes séropositives et la tuberculose est l'une des maladies opportunistes liées au HIV. Alors, pour tenter d'enrayer l'épidémie, le vice-président sud-africain Kgaléma Mothlanthé a lancé une campagne de dépistage systématique de la tuberculose et du sida dans les mines, car c'est bien là où il y a le plus de malades.

Les mines d’or sud-africaines, c’est là où l’incidence de la tuberculose est la plus élevée au monde. Selon les autorités, on y compte trois fois plus de malades que dans la population générale. D’abord parce que la plupart des ouvriers sont des travailleurs migrants et en se déplaçant, ils risquent plus souvent de tomber malades du sida et donc de contracter des infections opportunistes comme la tuberculose.

Et puis ils sont aussi vulnérables en raison des conditions de travail insalubres. Souvent les installations des mines d’or sont plus anciennes que celles des mines de platine. Les ouvriers descendent très en profondeur et transportent des tonnes de roches. Beaucoup développent alors la silicose, une maladie qui atteint les poumons de manière irréversible.

Selon Kgaléma Motlanthe, le vice-président sud-africain, lors de la campagne de dépistage, tous les mineurs seront testés dans les douze prochains mois et, ce, grâce à une nouvelle technique rapide et moins coûteuse : au lieu de faire une radio des poumons, les scientifiques ont mis au point un examen qui donne un résultat en trois heures à partir de l’analyse d’un crachat.

Partager :