C’est une décision prise à contrecœur. Comme l’a expliqué le vice-ministre sud-africain des Affaires étrangères, Ebrahim Ebrahim. Si l’Afrique du Sud continue de s’approvisionner en pétrole iranien, elle pourrait faire face à des sanctions américaines.
« Nous n’avons pas le choix a-t-il déclaré, pourtant en tant qu’Etat souverain, nous devrions pouvoir nous approvisionner où nous le voulons ». Mais les Etats-Unis sont un puissant partenaire pour les Sud-Africains, et le pays ne pouvait risquer une brouille avec Washington.
Difficile pourtant, ici, de se priver totalement du brut iranien. Plus du quart des importations vient d’Iran. L’Afrique du Sud a donc baissé drastiquement ses approvisionnements, selon le porte-parole des Affaires étrangères, Clayson Monyela. Aucun chiffre n’a été communiqué mais selon lui, les Etats-Unis sont satisfaits et il n‘y aura donc pas de sanction.
Reste maintenant aux Sud-Africains à trouver une autre source d’approvisionnement. Le ministère de l’Energie y réfléchit depuis quelques temps déjà, et a indiqué qu’un plan devrait être finalisé d’ici la fin mai. Et d’après les experts, le pays devrait sans doute décider de se fournir auprès de l’Arabie Saoudite.