« J'avais à peine commencé à dire la messe de 10h30 quand j'ai entendu l'explosion », raconte le prêtre de l'église Saint-Finbar, à Jos, où a eu lieu l'attentat-suicide de ce dimanche 11 mars 2012.
Selon les autorités locales, c'est un kamikaze qui a heurté le portail de l'église, peu avant la fin de l'office, avec sa voiture chargée d'explosifs. Le bilan est de sept morts parmi les fidèles. Trois autres personnes ont été tuées par les soldats nigérians qui ont ouvert le feu dans la foulée, officiellement « pour disperser la foule ». Le corps du kamikaze a été retrouvé mutilé au point de rendre impossible son identification.
Le père Umoren, de l'église de Saint-Finbar, raconte l'attaque.
Depuis quelques mois, la secte islamiste semble avoir décidé de s'en prendre aux fidèles chrétiens. Elle a récemment revendiqué d'autres attentats contre des églises : un le 25 décembre à Abuja, un autre il y a deux semaines à Jos, déjà.
Après cet attentat, la situation est tendue Jos, où les attaques de l'une ou l'autre communauté appellent généralement les représailles du camp adverse. Selon notre correspondante à Lagos, des jeunes chrétiens en colère s'en sont pris à des musulmans, tuant au moins dix personnes. Le président Goodluck Jonathan a condamné cette attaque et a appelé la population à rester calme.