Somalie : à Londres, la communauté internationale fait front contre les shebabs

A Londres, ce jeudi 23 février 2012, les participants à la conférence sur la Somalie ont endossé une longue liste d'engagements dans l'espoir encore ténu de « rétablir la sécurité et la stabilité » dans ce pays dévasté par 20 ans de guerre civile, et de neutraliser « les pirates et les terroristes ». Ce sommet réunissait une quarantaine de pays et une dizaine d'organisations internationales dont l'ONU, l'UE, l'Union africaine et la Ligue arabe sous la houlette du Premier ministre britannique David Cameron qui s'est dit encouragé par « les premiers signes de fragiles progrès » dans un cheminement qui promet d'être long.

Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix

Les participants à cette conférence ont promis un soutien à la fois politique, financier et humanitaire à la Somalie. Une aide tous azimuts qui passe aussi par la lutte contre les pirates avec davantage de capacités judiciaires pour les poursuivre et les emprisonner.

Pour le Premier ministre britannique, David Cameron, il existe une réelle opportunité de changer la donne en Somalie : « La conférence de Londres a donné un nouvel élan au processus politique. Nous avons apporté notre soutien à la décision des Somaliens de mettre un terme au mandat des institutions fédérales de transition, il n’y aura aucune autre prolongation et nous avons aussi décidé que la formation d’un nouveau gouvernement sera aussi large que possible ».

Pas d’action militaire

David Cameron a martelé qu’il n’y aurait pas de négociations avec les terroristes tout en signalant que ceux qui seraient prêts à rejeter la violence pourraient rejoindre le processus politique. Une réponse à ceux qui ont critiqué l’absence notoire des militants islamistes shebabs. De son côté le Premier ministre somalien Abdiweli Mohamed Ali a appelé à une stratégie commune contre un ennemi commun.

« Nous sommes favorables à des frappes aériennes ciblées contre al-Qaïda en Somalie, néanmoins il est essentiel de protéger la vie des civils somaliens et leurs biens. Le réseau al-Qaïda ici n’est pas seulement un problème somalien, c’est un problème global et il doit être résolu de façon globale ».

Néanmoins ce souhait n’a pas trouvé d’écho. David Cameron a résolument rejeté toute frappe aérienne contre les shebabs et conclu qu’il s’agissait avant tout d’aider ensemble la Somalie à changer son destin.

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