Explosion de véhicules piégés, attentats kamikazes, depuis leur retrait forcé de Mogadiscio il y a 6 mois les combattants shebabs continuent d'ensanglanter les rues de la capitale. Leurs attaques ciblent les représentants du gouvernement de transition et les troupes de l'Union africaine mais elles n'épargnent pas la population.
La semaine dernière, au moins 15 personnes ont trouvé la mort dans un café. En octobre, l'explosion d'un camion piégé avait fait un carnage : au moins 82 victimes.
Les menaces de ces insurgés islamistes désormais intégrés à al-Qaïda doivent donc être prises au sérieux. Malgré l'étau militaire qui les enserre, les shebabs contrôlent encore une large partie du territoire somalien. L'essentiel du centre et du sud du pays est toujours entre leurs mains. Cela dit, la pression combinée des soldats de la mission de l'UA et du gouvernement sur le front nord, de l'armée kényane au sud et éthiopienne à l'ouest, les a affaiblis.
Si elles sont encore loin d'avoir porté un coup fatal à l'insurrection, toutes ces forces bénéficient désormais d'une forte implication britannique sur ce dossier. Le chef de la diplomatie William Hague s'est rendu à Mogadiscio début février et actuellement le Royaume-Uni pousse au Conseil de sécurité des Nations unies pour que les effectifs de l'Union africaine soient accrus. Londres accueillera par ailleurs la semaine prochaine une conférence internationale sur la Somalie. Pour les shebabs, il s'agit là d'une tentative de colonisation.