Dimanche, soit moins de 48 heures après la signature du pacte de non-agression, Khartoum bombardait la région de Jau, au nord-est du Soudan du Sud. Cette attaque est la goutte d’eau qui fait déborder le vase, pour Pagan Amum, le chef de la délégation sud-soudanaise au Conseil de paix et de sécurité.
« C’est le signe que le gouvernement du Soudan ne prend pas au sérieux le pacte de non-agression. Mais nous gardons espoir que le Soudan va maintenant cesser ses attaques à l’encontre du Soudan du Sud et qu’il va également se retirer de tous les territoires du Soudan du Sud qu’il occupe et cela inclut la zone d’Abyei ».
Et la liste des griefs est encore longue. Outre les bombardements, le Soudan entretiendrait aussi des milices de l’autre côté de la frontière.
« Le gouvernement du Soudan continue à soutenir des milices, ajoute Pagan Amum, et a même intensifié ces derniers jours la conscription forcée de Sud-Soudanais au Soudan, particulièrement à Khartoum. Et nous espérons qu’avec ce pacte, le Soudan se verra forcé de mettre un terme à ces pratiques de déstabilisation du Soudan du Sud ».
Aujourd’hui devrait être le dernier jour des négociations : les deux pays doivent encore aborder notamment les questions de la citoyenneté, de la délimitation des frontières et bien sûr du partage des ressources pétrolières.