En un an de désordres politiques, la croissance égyptienne a reculé de 7% par an à 2% seulement. Le secteur du tourisme a particulièrement accusé le coup avec une baisse de 30% des recettes, soit un manque à gagner de 4 milliards de dollars.
Les réserves en devises ont fondu de moitié. Dans cette situation, les finances publiques ont accru leur déséquilibre avec un déficit d'au moins 8% du PIB. Il devient donc plus difficile au gouvernement de maintenir les subventions coûteuses qui réduisent les prix des produits de base et de l'énergie, mais aussi de payer les importations.
Or en Egypte, on considère que 40% de la population vit avec deux dollars par jour maximum. Des troubles sociaux sont donc à craindre, comme cela s'est déjà vu par le passé.
Pour faire face à cela, l'Egypte est contrainte de solliciter l'aide du FMI et de la Banque mondiale pour des besoins de financement évalués à plus de 10 milliards de dollars en deux ans. D'autant plus que les milliards de dollars d'aide promis par les monarchies du Golfe ne se sont pas concrétisés.