Pour la deuxième fois en moins de 48 heures, le chef de l’Etat malien, Amadou Toumani Touré, reçoit ce vendredi 3 février au palais présidentiel, une délégation des épouses des militaires au front. Il s’agira pour les deux parties d’arrondir les angles et de confirmer que la brouille est terminée. Les femmes demandaient des nouvelles du front ; c’est «oui» ; elles exigent aussi un équipement militaire approprié pour les militaires face aux rebelles.
Ce jeudi dans la nuit, le président malien a procédé à un léger réaménagement de son gouvernement. Le ministre de la Sécurité est nommé à la Défense et celui de la Défense prend en main la Sécurité.
Mais voilà des semaines que la crise dure et elle s’enlise. Les victimes sont nombreuses et les localités se vident de leurs habitants.
Plusieurs voix, comme celles de la France, des Etats-Unis ou encore du Haut conseil islamique, condamnent les attaques menées par les rebelles touaregs mais insistent sur la nécessité d’instaurer un dialogue. Les épouses des militaires engagés sur le terrain sont également favorables au dialogue, tout en refusant toute idée d’une partition du pays.
A Alger, le dialogue s’est engagé entre le gouvernement malien et un groupe de rebelles touaregs présent sur le terrain des opérations militaires, mais non mandaté pour négocier au nom des autres groupes.