C’est un discours plutôt musclé qu’a tenu le président Amadou Toumani Touré. En premier lieu, il a apporté son soutien aux forces armées maliennes : l’Etat mobilisera tous les moyens aux plans de l’équipement, de la logistique, pour permettre aux troupes d’accomplir leur mission de préservation de l’intégrité territoriale, selon le président malien. L’heure n’est donc pas à une trêve, même si d’après nos informations, une délégation du gouvernement malien et celle d’un groupe d’ex-rebelles touaregs se rencontrent à partir de ce jeudi à Alger, peut-être, pour parler de paix.
La délégation de Bamako est conduite par le ministre des Affaires étrangères, Soumeylou Boubéye Maïga, et celle du groupe rebelle -dont des éléments participent actuellement aux combats contre l’armée- est dirigée par Hama Ag Bibi, député à l’Assemblée nationale.
Sur le terrain, au Nord, chaque camp revendique la victoire, et le chef de l’Etat malien résume les attaques des rebelles à une technique de harcèlement. Des villes, des hameaux se sont déjà vidés de leurs habitants qui ont notamment trouvé refuge au Niger et en Mauritanie, pays voisins du Mali.
Ne pas faire d'amalgame
Dans son discours, le président Amadou Toumani Touré a également invité ses compatriotes à éviter l’amalgame entre les touaregs qui attaquent dans le Nord, et ceux qui cohabitent pacifiquement avec les autres communautés sur le territoire national.
Rappelons que ce mercredi 1er février au moins deux personnes de la communauté touarègue ont vu leurs biens saccagés à Kati, localité située à 15 km de Bamako.