A quelques jours d'intervalle, la cité d'Aguelhok s'est retrouvée deux fois sous le feu des combats entre l'armée malienne et le MNLA, Mouvement national de libération de l'Azawad. A chaque fois, les témoignages évoquent un scénario catastrophe et parlent de carnage parmi les combattants.
Une mission de la Croix-Rouge malienne et du CICR, Comité international de la Croix-Rouge, s'est rendue sur place : le constat est accablant, la ville est entièrement ravagée laissant exsangue une population qui a fui et a trouvé refuge à 13 ou 14 kilomètres de là. Assilakane Ag Intereouit, le président de la Croix-Rouge malienne à Kidal témoigne : « La population est entièrement prise dans les combats (…) L’accès est difficile, la situation est catastrophique ».
Aguelhok compte entre 400 et 500 familles qui depuis plusieurs jours vivent dans la brousse sous les arbres, dans l'isolement et le dénuement le plus total comme le confirme encore Assilakane Ag Interaouit : « Là où ils sont, il n’y a pas de nourriture, il n’y a rien. Les femmes, les enfants sont dans la détresse. Il faut aller à leur secours ».
Le CICR a déjà lancé un appel en faveur de ces populations civiles du Nord-Mali mais la situation sécuritaire toujours très confuse dans ces régions ne facilite pas l'intervention des secours.