Dans le nord-est du Mali, des militaires continuent de fuir les affrontements avec les rebelles touaregs

A la suite des combats entre les forces maliennes et les rebelles touaregs dans le nord du Mali, des dizaines de soldats maliens ont traversé la frontière avec le Niger. Ils sont arrivés dans la région de Bani-Bangou. Un premier groupe de militaires a été rapatrié vers Gao en début de semaine. Les combats et les déplacements de population du Nord ont des répercussions dans tout le pays. Ce jeudi 2 février 2012, il y a eu de nouveau des manifestations de femmes de militaires.

Dans l’ensemble, le calme est revenu à Bamako et à Ségou, un peu plus au nord, mais la journée a été très mouvementée. Tôt ce jeudi matin, des épouses de militaires au front dans le nord ont encore une fois marché sur dix kilomètres, de la localité de Kati vers le palais présidentiel.

Après avoir forcé des barrages, elles se sont rendues au palais. Le président Toumani Touré les a reçues à huis clos. Rien n’a filtré des entretiens mais l’une des porte-parole des manifestantes a confié à RFI à l’issue de la rencontre : « Nous sommes parvenues à un consensus avec le président de la République ». Elles réclamaient notamment des nouvelles du front mais aussi des équipements militaires adaptés pour leurs maris, face aux rebelles.

Dans quelques quartiers de la capitale et à Ségou, plus au nord de Bamako, la situation était également tendue. En colère ou venues soutenir les femmes de militaires, de véritables grappes humaines ont pris d’assaut des rues. Circulation bloquée, bâtiments saccagés, pneus brûlés : deux policiers ont été très légèrement blessés.

Ce vendredi matin, le président de la République devrait encore une fois recevoir une délégation de femmes de militaires au front, et il lui faudra convaincre davantage car il peut difficilement faire face à deux fronts : un au nord et un autre dans la capitale malienne, Bamako.

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