Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Les experts chinois sont entre les mains d’un groupuscule extrémiste musulman nommé Al-Tawhid wal Guihad, composé de Bédouins du nord du Sinaï. Le groupe réclame la libération de cinq Bédouins condamnés à mort dans le cadre d’attentats qui avaient fait plus d’une centaine de morts dans plusieurs stations balnéaires du Sinaï, il y a quelques années.
Un enlèvement que les autorités préfèrent appeler « rétention ». Un terme utilisé dans plusieurs autres affaires. C’est ainsi que l’on a vu des cars de touristes « retenus » par des villageois près de Louxor au sud de l’Egypte ou sur une route de mer Rouge. Les demandes des villageois, concernant des services comme l’eau et les égouts, avaient été rapidement exaucées et les touristes libérés.
Le problème aujourd’hui est que les Chinois enlevés sont « retenus » dans le cadre d’une affaire de terrorisme où il est beaucoup plus difficile pour les autorités de céder. Des autorités qui avaient récemment libéré des centaines de Bédouins condamnés dans des affaires criminelles mais qui n’avaient pas de sang sur les mains.