Le choléra est à Kinshasa. Selon les spécialistes de l'OMS, Organisation mondiale de la santé, l'épidémie actuelle est plus forte encore que la précédente qui date de 2001. En un an plus de 1100 cas ont été recensés, et selon les experts, la tendance est à la hausse.
Le docteur Koffy coordonne le programme d'urgence à l'OMS à Kinshasa. Pour lui, le choléra est aussi une question de santé publique. Or dans plusieurs quartiers de la mégalopole congolaise, la situation sanitaire est déplorable :
« Les gens n’ont pas accès à l’eau potable. Les ordures sont à côté des ménages. L’eau de consommation n’est pas du tout traitée. Le défi majeur pour la population est d’accéder à l’eau potable pour pouvoir espérer arrêter le choléra dans ces quartiers ».
On compte plus de 8 millions d'habitants à Kinshasa et selon l'OMS dans certains quartiers les plus pauvres, la seule solution réaliste pour endiguer durablement le choléra c'est de raser ces quartiers.
Pour le docteur Koffi « les conditions dans lesquelles vivent les gens dans ces quartiers ne permettent même pas de dire qu’on pourra un jour arrêter le choléra dans ces zones. Il faut déplacer ces populations vers des endroits plus salubres. Les conditions dans lesquelles elles se trouvent sont vraiment déplorables ».
L’OMS a produit un plaidoyer sur ces questions. L’Organisation préconise des actions de grande envergure à mener en urgence sur la ville de Kinshasa.