Ce taux de 10% réservé aux femmes a été jugé insuffisant par les représentants de la société civile que le CNT, Conseil national de transition, avait décidé de consulter avant l’élaboration de la loi. Il faut dire que le climat des ces derniers semaines a été particulièrement tendu pour le Conseil.
D’abord, il y eut les manifestations anti-CNT à Benghazi , berceau de la révolution, puis l’attaque dans la même ville du bâtiment où se trouvaient les membres du Conseil pour discuter de cette loi. Ces incidents ont précipité la démission du numéro deux du CNT, Abdelhafidh Ghoga.
Pour répondre aux exigences des manifestants, le texte annonce que seront exclues les personnes accusées d’avoir participé à la répression de la révolte de 2010. Dans la nouvelle mouture, un article a été abandonné, celui interdisant à un Libyen ayant la double nationalité de se présenter à l’élection.
Selon le texte du CNT, sur les 200 sièges de la future Assemblée, deux tiers seront réservés aux listes des partis politiques en attendant une loi sur les partis, le dernier tiers aux indépendants.
Enfin, prudent, le CNT précise que la porte reste ouverte et que le texte peut encore être révisé.