Dans la ville de Bani Walid, considérée comme un bastion kadhafiste pendant le conflit, le calme est bien revenu. Les écoles, les magasins, sont ouverts. Le drapeau tricolore de l'indépendance flotte un peu partout y compris au siège de la brigade du 28-Mai déserté et qui port les stigmates des derniers combats.
En voyant des journalistes, la population veut répondre aux accusations qui l'ont visée ces derniers jours. Mohamed dénonce la brigade du 28-Mai, le groupe d'ex-rebelles est accusé d'arrestations illégales ce qui aurait mené aux affrontements de cette semaine. « Toute cette ville refuse la présence de cette brigade. On a dû subir les bombardements de l'Otan. Et ensuite c'était au tour des rebelles de venir s'en prendre à nous, à nos maisons ».
En visite mercredi dans la ville, le ministre de la Défense Oussama Joueili a assuré que le problème se résumait à des accrochages entre jeunes et la brigade. « Nous répétons au Conseil militaire de n'arrêter personne sans en référer à l’autorité compétente qui est la police militaire et surtout sans mandat des autorités, militaires ou civiles ».
Le ministre a aussi promis une enquête pour déterminer les responsables des morts survenues dernièrement. Enfin en cas de nouveau soulèvement, un renfort de l'armée nationale est prêt à partir de Tripoli pour soutenir le CNT dans le contrôle de la ville.