En Libye, le CNT a repris le contrôle de Bani Walid

Deux jours après l’attaque de la plus grande caserne de Bani Walid, le ministre libyen de la Défense, Oussama Jouili, est venu négocier avec les contestataires ce mercredi 25 janvier. Même si les autorités affirment avoir le contrôle de la situation, la tension reste vive dans l’un des anciens bastions kadhafistes.

Le CNT a utilisé les grands moyens pour résoudre la crise qui règne à Bani Walid depuis l’attaque de la plus grande caserne de la ville, lundi 23 janvier. Cette attaque, qui a fait cinq morts parmi les miliciens, a forcé les troupes gouvernementales à se retirer dans les faubourgs. Le ministre de la Défense Oussama Jouili s’est déplacé en personne mercredi 25 janvier et a négocié directement avec les contestataires à l'origine de l'attaque.

Preuve des tensions actuelles, des renforts militaires importants ont été dépêchés à la périphérie de la ville, notamment pour en contrôler les accès. L'un des hommes forts de la puissante brigade de Zintan, qui soupçonne les opposants d'être des partisans de Kadhafi, déclarait en début d'après-midi : « Les combattants du CNT sont prêts à se battre ».

Pour le ministre de la Défense cependant, ce ne sont pas des kadhafistes qui sont à l'origine des combats mais plutôt un groupe de jeunes de la ville. Des jeunes qui accusent les combattants pro-CNT de harceler la population depuis la chute de ce bastion de l'ancien régime en octobre dernier. Il est difficile de connaître pour le moment le contenu des négociations. Les contestataires indiquent qu'ils ont installé leur propre conseil local et ils mettent en garde les autorités contre toute ingérence.

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