C'est une affaire à rebondissements entre services de renseignements burundais, tanzaniens et ougandais qui ne sont pas toujours sur la même longueur d'ondes. Dans leur collimateur : Alexis Sinduhije, ancien journaliste et chef du parti d'opposition Mouvement pour la solidarité et le développement.
Il est arrêté à Dar es Salaam. Mais surprise, il est libéré puis expulsé vers l'Ouganda d'où il était venu deux semaines plus tôt. La peur au ventre en arrivant à Entebbe, il est le premier surpris : personne ne l'arrête. Il embarque alors tranquillement pour Paris où il vit en exil depuis bientôt deux ans.
Cependant pour le parquet burundais - qui l'accuse d'être impliqué dans deux assassinats et qui est à l'origine du mandat d'arrêt international à son encontre - le dossier n'est pas clos.
« Chiche ! », répond pour sa part l'opposant qui espère au contraire être blanchi une fois pour toutes.
Alexis Sinduhije récuse par ailleurs un rapport des Nations unies qui le présente comme le leader d'une nouvelle rébellion burundaise opérant essentiellement à partir de l'est congolais.