Bujumbura, expliquent ces sources, aurait mis dans l’embarras le gouvernement tanzanien par son indécision et le double langage constaté dans la gestion du cas de l’opposant burundais Alexis Sinduhije. Ce n’est en effet que vendredi 20 janvier, c’est-à-dire dix jours après l’arrestation du président du MSD, que le procureur de ce pays a finalement reconnu qu’il était à l’origine de son arrestation pour un motif qui en a surpris plus d’un.
En effet, il serait impliqué, selon le procureur, dans deux assassinats qui se sont déroulés il y a respectivement dix et onze ans. Un mandat d’arrêt international aurait même été émis depuis le 14 septembre 2011, une affirmation plutôt en contradiction avec les propos du porte-parole du gouvernement burundais qui assurait encore la veille que le gouvernement n’était pas au courant d’un quelconque fait reproché à l’opposant.
En clair, le pouvoir burundais ne sait sur quel pied danser, expliquent des observateurs, car officiellement il appelle l’opposition en exil au dialogue sous la pression de ses bailleurs de fonds alors qu’en réalité il est engagé dans une lutte à mort contre des opposants qu’il accuse d’être derrière les nouvelles violences au Burundi. D’où ce grand écart qui donne une forte impression de confusion.